Une notification push c’est quoi ? C’est un message bref, envoyé par une application mobile ou un site web, qui s’affiche sur l’écran de verrouillage ou le centre de notifications d’un appareil.
C’est un canal opt‑in : l’utilisateur doit autoriser la réception.
Les notifications push servent à alerter (mise à jour, rappel de panier abandonné), informer ou déclencher une action immédiate sans que l’app soit ouverte.
Sommaire
- Définition : notification push de quoi parle-t-on ?
- Comment ça marche (mobile & web) ?
- Types de notifications push
- Exemples de notification push efficaces
- Quand l’utiliser vs. email/SMS et autres canaux de communication
- Stratégies de notifications push : 10 bonnes pratiques
- Mise en place technique — côté équipe & côté stack
- Mesure & pilotage : KPIs à suivre
- RGPD, confidentialité & consentement
- FAQ
- Sources
1) Définition : notification push de quoi parle-t-on ?
Une notification push est un message push émis par un serveur (ou une plateforme d’envoi de notifications) vers un appareil, pour mettre à jour, informer ou inciter l’utilisateur à agir (ouvrir, acheter, confirmer…).
Sur push mobile, la notification s’affiche même si l’app est en arrière‑plan ; sur le web, les notifications push web apparaissent via l’API Notifications du navigateur.
Dans tous les cas, l’utilisateur doit avoir opté pour recevoir des notifications push.
Où apparaissent‑elles ? Sur mobile, elles s’affichent sur l’écran de verrouillage et dans le centre de notifications ; sur desktop, elles s’affichent hors de la page (bannière système).
2) Comment ça marche (mobile et web) ?
Chaîne technique (version courte)
- App mobile : enregistre un « token » de l’appareil auprès du service de push (APNs pour iOS / FCM pour Android).
- Serveur / plateforme marketing : envoie des notifications push au service (APNs/FCM) avec le token et le contenu.
- Système : délivre la notification à l’appareil cible, même si l’app est fermée.
Spécificités par plateforme
- iOS (apps) : permission explicite obligatoire avant le premier message, acheminement via APNs.
- Android 13+ (apps) : l’autorisation de notification est requise (permission POST_NOTIFICATIONS) ; bonne pratique : demander la permission en contexte, pas au premier écran
- Web : s’appuie sur Push API (W3C), Service Worker et Notifications API (MDN) ; l’opt‑in vient du navigateur.
iOS & web push : depuis iOS/iPadOS 16.4, le web push est pris en charge pour les apps web ajoutées à l’écran d’accueil (PWA)
3) Types de notifications push
- Transactionnelles : confirmations, suivi de commande, sécurité (connexion, réinitialisation).
- Marketing / cycle de vie : promotions, réactivation après inactivité, panier abandonné, contenus.
- Système / silencieuses : silent push pour synchro en arrière‑plan (sans affichage).
- Notifications push web : notifications issues d’un site (desktop & mobile web) via Push API et Notifications API.
4) Exemples de notification push efficaces
Voici un exemple de notification push par cas d’usage, bâtis sur des standards du marché :
- E‑commerce – Panier abandonné : « [Prénom], votre panier vous attend. Livraison offerte jusqu’à 23h. » (CTA « Finaliser ») push mobile + web push pour rattraper à la fois l’app et le site.
- Retail – Personnalisation post‑achat : « Votre veste est prête pour la pluie. Découvrez l’imperméabilisant assorti. » (Deep link produit).
- Rendez‑vous – Rappel intelligent : « Départ dans 25 min pour votre rdv. Itinéraire prêt. » (lien carte).
- Média – Flash actu : « Décryptage : la réforme vient d’être adoptée. » (lien article).
- Fintech – Sécurité : « Nouvelle connexion détectée. Était‑ce vous ? » (CTA « Sécuriser »).
- SaaS B2B – Onboarding : « Votre tableau de bord est prêt. Connectez votre CRM en 1 clic. » (Deep link paramétrage).
5) Quand l’utiliser versus email, SMS et autres canaux de communication
Immédiateté : message court, action rapide, apparition sur l’écran de verrouillage ; idéal pour rappels, confirmations et mise à jour critique.
Coût marginal : l’acheminement via APNs/FCM ne comporte généralement pas de coût unitaire (hors prestataire).
Limites : surface d’expression courte, dépend du consentement et des réglages (Ne pas déranger, focus). Meilleur en complément d’email/in‑app/SMS.
Web vs. app : la notification push web touche aussi des visiteurs non authentifiés (opt‑in navigateur), utile pour des objectifs d’audience et de retour sur site
6) Stratégies de notifications push : 10 bonnes pratiques
- Permission UX : demandez l’opt‑in au bon moment (après preuve de valeur) avec un pre‑prompt clair.
- Segmentation & déclencheurs : stratégies de notifications push basées sur événements (ajout au panier, vue produit), conditions (stock, météo), segments (RFM).
- Personnalisation : prénom, produit vu, localisation (avec consentement), valeur du panier.
- Fréquence & cap : fixer un plafond/jour + TTL (expiration) sur les offres temps réel.
- Timing & fuseaux : respect des heures calmes ; éviter de réveiller pour une promo mineure.
- Format & clarté : 35–120 caractères utiles, un call‑to‑action et un deep link qui ouvre l’écran approprié.
- Rich push : image, emoji avec modération ; penser accessibilité.
- A/B testing continu : variations de titre, CTA, moment d’envoi.
- Fallback multicanal : si la notification n’est pas lue, basculer vers email ou in‑app.
- Hygiène : nettoyer les tokens invalides, gérer les désinscriptions, documenter le runbook incident.
7) Mise en place technique : côté équipe et côté stack
Checklist de mise en œuvre (résumé)
- Cadrage : cas d’usage, messages clés, règles d’éligibilité, objectifs.
- Stack : intégration APNs (iOS) + FCM (Android) côté push mobile ; Push API/Service Worker + Notifications API côté web.
- Sécurité : gestion des clés/certificats (APNs), VAPID côté web, rotation et monitoring des échecs.
Implémentation par plateforme :
- iOS : UserNotifications framework, background push, demande de permission au bon moment.
- Android : permission de notification (Android 13+), canaux, importance, réessais.
- Web : Service Worker et Notifications API avec Push API, opt‑in navigateur (c’est obtenir le consentement du destinataire de la notification : s’il n’a pas dit « oui », c’est « non »).
iOS & web push : prévoyez le parcours « Ajouter à l’écran d’accueil » pour iOS 16.4+ (PWA) — voir WebKit.
8) Mesure et pilotage : KPIs à suivre
- Opt‑in rate (par plateforme, par version d’OS).
- Reach/délivrabilité : messages envoyés vs délivrés (tokens valides, utilisateurs actifs).
- CTR / Interaction : clics, actions rapides sur écran de verrouillage.
- Conversions : ajout panier, achat, activation de fonctionnalité.
- Désinscriptions / blocages : impact sur la qualité de l’expérience client.
- Latence : temps entre envoi et affichage (crucial pour l’actualité et le temps réel).
- Qualité créative : tests A/B en continu.
9) RGPD, confidentialité et consentement
- Base légale & transparence : informez clairement l’utilisateur (finalités, fréquence, droit de retrait) et conservez la preuve du consentement.
- Données traitées : les tokens push sont des identifiants, traitez‑les comme des données personnelles (minimisation, chiffrement au repos, rotation).
- Paramètres OS : iOS et Android imposent une permission explicite pour afficher des notifications.
- Contexte confidentialité : des enquêtes ont documenté l’accès légal possible à des métadonnées de push.
10) FAQ
Notification push, c’est quoi ?
Une notification push est un message bref, permission‑based, envoyé par un serveur (APNs/FCM côté mobile, Push API côté web) et affiché même si l’app/site n’est pas actif.
Quels sont les principaux types de notifications push ?
Transactionnelles, marketing/cycle de vie, silencieuses (background), notifications push web (navigateur).
Où s’affichent‑elles ?
Sur l’écran de verrouillage, le centre de notifications (mobile ou desktop) ou comme bannière web système.
Comment mettre en place un dispositif ?
1) Cas d’usage et règles d’éligibilité,
2) Intégration APNs/FCM et/ou Service Worker avec Notifications API,
3) Permission UX et journalisation du consentement,
4) Templates et segmentation avec des A/B test,
5) Tableaux de bord et gouvernance.
Et iOS pour le web push ?
Depuis iOS 16.4, le web push fonctionne pour les apps web ajoutées à l’écran d’accueil (PWA).
12) Sources
- MDN – Notifications API (FR)
- MDN – Utiliser l’API Notifications (FR)
- W3C – Push API (spec)
- Apple Developer – UserNotifications
- Apple Developer – Implementing Background Push
- Android – Notification runtime permission (Android 13+)
- Apple – Safari 16.4 Release Notes (Web Push)
- web.dev – Permissions best practices
- CNIL – Information & transparence RGPD
- HubSpot (FR) – Les notifications push : qu’est‑ce que c’est ?